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THE DAWN - End of Chapter 20

Winter Solstice 2024


By the fall of 1940, forty-eight Jewish orphans had been rescued and conveyed by Guillaume and his compatriots into the safe, officially neutral nation of Switzerland.  It was now the middle of November.  This latest group of children comprised his last rescue for the year.  Even with the use of trucks and motor cars, snowfall had begun to make journeys through the mountain passes hazardous.  The supreme irony was not lost on Guillaume that these homeless children were being rescued from the Nazis and from the Vichy regime, only to be sent to live in freedom with adoptive families in a country where his children lived in comfort and safety, without their father, but with a Nazi banker and an unscrupulous mother.


Through the process of rescuing these Jewish children, Guillaume overcame a great deal of anguish over the loss of his sons.  He acknowledged that he would not even recognize his own children if they were among the orphans in the fishing boat.  Guillaume had come to understand that fatherhood is not merely a matter of passing on genetic material.  Fatherhood is love, and love is not always a matter of flesh and blood.  Sadly, this man knew that he could never fully let go of his sons.  They were a part of him, his heart, and his flesh and blood.  They would always be a part of him, a forlorn, vacant part of him.


Guillaume comprehended that truly being a man, and truly being a father, meant to protect and defend the helpless, to love the neediest among children, and to fight to save life, no matter how hopeless the quest might appear to be.  One could never give up on life; it was too precious, too fleeting, too grand and glorious.  Guillaume de Vallon had been stripped of the opportunity to raise his sons and to love them.  He vowed that these Jewish children, sons and daughters, would not be stripped of the opportunity to be loved.  These orphans would always feel the void of loss of their birth parents, but they would receive the chance to fill that void with love from people who wished to be their parents.

 

This father who had been savagely dispossessed of his children found solace and a mute but miraculous healing in the deliverance of children who had been even more savagely dispossessed of parents and family.

 

 

Le solstice d’hiver 2024

L’AUBE


À l’automne mille neuf cent quarante, quarante-huit orphelins juifs avaient été sauvés et transportés par Guillaume et ses compatriotes dans le pays sûr et officiellement neutre de la Suisse.  L’heure était maintenant à la mi-novembre.  Ce groupe d’enfants le plus récent se constituait le dernier sauvetage de l’année pour Guillaume.  Malgré l’utilisation de camions et de voitures, les chutes de neige avaient commencé à rendre dangereux les voyages à travers les cols de montagne.

 

L’ironie suprême n’était pas perdue sur Guillaume que ces enfants sans familles et sans maisons étaient sauvés des nazis et du régime de Vichy, seulement pour être apportés à vivre en liberté avec les familles adoptives dans un pays où ses propres enfants vivaient en réconfort et en sécurité, sans leur père, mais avec un banquier nazi et une mère sans scrupules.


En raison du processus de sauver ces enfants juifs, Guillaume surmonta un grand degré de l'angoisse à cause de la perte de ses fils.  Il s’avoua qu’il ne reconnaîtrait même pas ses propres enfants s’ils eussent eu parmi les orphelins dans le bateau de pêche. Guillaume était venu à comprendre que le fait d’être père n’est pas simplement une question de transmission de matériel génétique.  La paternité, c’est l’amour, et l’amour n’est pas toujours une affaire de chair et de sang.  Tristement, cet homme savait qu’il ne pourrait jamais se défaire complètement de ses fils.  Ils faisaient partie de lui, de son cœur, de sa chair et de son sang.  Ils seraient pour toujours une partie de lui, une partie délaissée et vacante de lui.


Guillaume comprenait qu'être véritablement un homme, et qu'être véritablement un père, c’est protéger et défendre les faibles, aimer les plus démunis parmi les enfants, et se battre pour sauver la vie, peu importe comment désespérée ne semble la quête.

 

L’on ne peut jamais abandonner la vie ; elle est trop précieuse, trop fugace, trop grandiose et trop glorieuse.  Guillaume de Vallon avait été déchiré de l’opportunité d’élever ses fils et de les aimer.  Il se jura que ces enfants juifs, fils et filles, ne seraient pas privés de l’opportunité d’être aimés.  Ces orphelins ressentiraient toujours le vide de la perte de leurs parents de naissance, mais ils recevraient la chance de remplir ce vide de l’amour de personnes qui souhaitent être leurs parents.

 

Ce père qui avait été sauvagement dépossédé de ses enfants découvrait un réconfort et une guérison muette mais miraculeuse dans la délivrance d’enfants qui avaient été encore plus sauvagement dépossédés de leurs parents et de leur famille.

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